Nous venons de découvrir dans « Paris-Normandie » du 9 juin
le tracé de la ligne ferroviaire à grande vitesse annoncée par le Président
Sarkozy permettant de parcourir Le Havre-La Défense en 1 heure, cela pour un
coût estimé à 4 milliards d’euros et à échéance 2017-2025.
Comme il faut bien desservir Rouen, métropole à vocation de
capitale régionale pointée par le projet Balladur, on émet l’hypothèse que la
future gare TGV pourrait se situer à Bois-Guillaume.
Nous posons les questions
suivantes :
Quelles concertations, quelles prises en compte des études en cours
pour la future gare St Sever ont-elles été effectuées ?
Qu’en sera-t-il du rabattement nécessaire pour massifier les flux
alors que la ville concernée n’est pas desservie par le fer (exit l’effet de
réseau) ?
Qu’en sera-t-il du réseau TER (Transport Express Régionaux), des
efforts et prévisions reconnus unanimement très importants par la Région, de ses
correspondances avec les grandes lignes, de son cadencement, de sa cohérence
avec les autres mode de transport de voyageurs, de son développement dans
l’avenir ?
Qu’en sera-t-il des villes moyennes à fort bassin d’emploi et donc de
développement (Vernon-Oissel-Yvetot-Fécamp-Bolbec-Bréauté-Elbeuf,…)
Quelle maîtrise foncière dans les gares extrêmement sensibles du Vexin
(agricole) ou du Nord de l’agglomération de Rouen ?
Comment se fera le raccordement vers Caen sans franchissement de la
Seine au cœur de l’agglomération rouennaise ?
Quelle prise en compte de la typologie géographique à forte densité
humaine ?
Quel coût pour une ligne nouvelle de moins de 150 kilomètres afin de
rouler à 300km/h, pour quel gain de temps ?
A-t’on pris en compte et évalué le niveau des flux de voyageurs par
origine et destination en fonction de chacune des gares et localités
actuellement concernées et qui pourront l’être demain dans des les différentes
hypothèses pourront être envisagées ?
Les élus Communistes et
Républicains réaffirment l’urgence de traiter durablement les transports
ferroviaires afin d’améliorer l’efficacité et la fiabilité du réseau normand et
de l’ouest parisien.
Pour cela, ils
demandent :
L’amélioration de l’accessibilité de la ligne en région parisienne en
agissant rapidement sur les capacités d’infrastructures.
L’atténuation des courbes de la ligne classique et la suppression de
la totalité des passages à niveau afin d’avoir une vitesse d’exploitation de 220
km/h.
Le financement d’un hub ferroviaire sur le site de St Sever avec la
mise en œuvre d’un nouveau franchissement ferroviaire de la Seine à Rouen vers
Le Havre.
La suppression des points de saturation identifié sur la ligne (ex
passage à 4 voies du Pont de Oissel).
La modernisation des axes de contournement pour le transport des
marchandises, notamment dans le cadre de la montée en puissance de Port 2000 axe
Le Havre-Amiens et Rouen-Tours ainsi que l’utilisation et la modernisation des
axes Motteville-Montérolier-Buchy et Gisors-Serqueux (utilisé aussi par les
voyageurs).
La redynamisation de l’activité triage de Sotteville-lès-Rouen
actuellement à l’agonie.
Il est temps de mettre en œuvre les axes de progrès du
Grenelle de l’Environnement en matière de transports à partir d’un constat
partagé. L’urgence environnementale nous incite à décider l’inversion des
logiques en cours malheureusement accentué par les décisions récentes du plan de
relance de l’économie.
La question des financements est centrale. Nous attendons du
sommet de l’Etat des décisions pour hâter les projets en cours contenu dans le
contrat de projet Etat/Région et les contrats d’agglomération de nos
collectivités.