Le PCF a présenté à Langon son chef de file pour la Région le 23 novembre

2 décembre 2009

Le PCF a présenté à Langon son chef de file pour la Région le 23 novembre

Raymond Girardi, syndicaliste, est un agriculteur du Lot et Garonne qui a pris des responsabilités citoyennes: président du MODEF, maire de sa petite commune, Conseiller Général, il est maintenant promu tête de liste PCF aux élections régionales.

C'est avec le plus grand intérêt que j'observe cette désignation, dans la mesure où les responsables PCF du pays basque n'ont pas appelé à la grande manifestation populaire de Bayonne, réunissant 12000 citoyens, associations et élus, derrière un même slogan "La LGV, ni ici, ni ailleurs".
Pour ma part, je m'en réjouis, à un moment où les choix politiques doivent être éclaircis lors de la constitution d'un front de Gauche, vraiment à gauche, en Aquitaine!
Un front de gauche élargi, oui!( voir l'appel du Mas d'Agenais, sur ce blog)

Il est attendu de la population pour un mieux vivre en région et lutter contre la politique destructrice du gouvernement, mais avec des composantes non ralliées d'avance à un Parti Socialiste querelleur, hégémonique et déconnecté des besoins de la population comme en témoignent encore les dernières déclarations d'Alain Rousset, président de région, après les deux manifestations anti LGV du Pays basque (Bayonne) et du Sud Gironde (Langon ce dernier week end).
Notons que de nombreux militants PCF et élus ANECR (comme à Ustaritz et moi-même) ont, depuis le début du combat, été aux côtés du Collectif des Associations de Défense de l'Environnement (CADE). Sa banderole nous a réunis à Bayonne sur un juste slogan, comme elle nous a aussi réunis en délégation solidaire à Langon le 28 novembre! Elle va dans le sens d'une écologie indissociable du social, dans le sens d'une politique à l'écoute du peuple et non de ses "élites cinétiques": le projet de LGV n'est pas l'enrichissement du tissu économique (voir articles d'opinions sur ce blog concernant les arguments- tags LGV,FRET).

Quelques 100 jours nous séparent de cette élection qui verra les élus et partis confrontés à un choix clair: pour ou contre la LGV. Finie la langue de bois face aux électeurs et leurs associations...fini de cultiver l'ambiguïté!
Et si la démarche ne vient pas d'eux, ce que citoyens, militants et associatifs attendent toujours en ce qui concerne les responsables du PCF sur Bayonne et le Pays basque, c'est bien l'opinion publique associative et populaire qui, une fois de plus, a une longueur d'avance: ce projet est une atteinte financière, écologique, économique et humaine, à tout ce que la population est en droit d'attendre. (lire dans le blog les tags LGV/FRET/TRANSPORTS qui parlent de la fin du service public par l'ouverture à la concurrence).

Cette désignation de Raymond Girardi est donc une embellie pour le moment, rayon de soleil pour tous ceux qui espèrent une mobilisation d'un front de gauche, "Front de Gauche" élargi, soucieux du bien public et décidé à écouter les guetteurs associatifs, véritables preneurs de pouls de la société.

Car voici la cerise...sur le fromage (basque cette fois)...dans un article du Lot et Garonne:
"LGV. L'officialisation des propositions de tracés a entraîné des réactions en chaîne –extrait du Sud Ouest du 27/11 Le débat va bon train

Non à une nouvelle ligne à grande vitesse

Ils sont dans une position politiquement un peu délicate car à contre-courant de leur propre majorité. Les conseillers généraux de gauche Guy Saint-Martin, Francis Daros, Jean-Luc Barbe et Raymond Girardi ont tenu une conférence de presse, hier soir, pour affirmer leur opposition au principe même d'une LGV. « Mais », s'empressent-ils d'ajouter, « nous sommes pour une amélioration de la ligne TGV actuelle afin qu'elle soit plus rapide ».Ceci étant dit, on passe aux raisons du non : « Projet trop coûteux (évalué à 4 milliards d'euros il y a cinq ans et qui devrait se solder par un budget de 7 milliards) pour seulement 20 minutes à gagner » ; « projet financé à 50 % par l'État et les collectivités territoriales, ce qui représente pour le Lot-et-Garonne, 100 millions d'euros, une année totale de fiscalité, un vrai pillage des collectivités pour une réalisation de prestige » ; « projet qui, en reliant Paris à Toulouse en trois heures s'inscrit dans une logique de centralisation et de métropolisation » ; « projet à terme non écologique », etc.

Le lendemain 28, jour de la mobilisation en sud Gironde, à Langon, Raymond Girardi se trouvait lui présent avec nous et les 2000 manifestants anti-LGV dont nous étions solidaires...Bienvenue à lui dans un front soucieux de l'intérêt général et du bien public!