"A l’occasion du début de l’examen du projet de réforme des collectivités locales au Sénat, l’Association
Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) organise mardi
19 janvier à 13H30, un rassemblement à proximité du Palais du
Luxembourg, place Edmond Rostand.
Elus et citoyens se retrouveront pour exiger "le retrait du projet de démolition des collectivités locales" .Cette réforme voulue par le Président de la République, en effet, mettrait fin à trente ans de décentralisation.Elle signerait l’arrêt de la "libre administration des collectivités territoriales" pourtant inscrite dans la Constitution.Elle mettrait gravement en cause les services publics locaux dont les populations ont besoin.Les Parlementaires communistes, républicains, du Parti
de Gauche feront tout pour mettre en échec ce projet dangereux et faire
valoir l’exigence croissante de démocratie pour les citoyens et les
élus."
d’action des fonctionnaires et
agents publics, le 21 janvier, sera le premier grand rendez-vous
revendicatif de cette année 2010.
Les conséquences prévisibles du projet de réforme territoriale constituent l’un des principaux motifs de cette journée. Porté par Sarkozy et voulu par le patronat, ce projet
participe d’une entreprise de destruction des missions de la fonction
publique, entreprise qui s’est déjà déclinée par la RGPP et la loi
Hôpital, patients, santé et territoires. Complété par la suppression de la taxe professionnelle
et les attaques contre le statut de la fonction publique, ce projet
vise à déconstruire la décentralisation.
Le gouvernement entend ainsi opérer un grand bond en
arrière sur un processus qui, dans sa première phase, a permis un
développement d’ampleur historique de l’emploi et des services publics
territoriaux.
Cette offensive vise trois des pans du pacte
républicain : la démocratie locale, le financement pérenne des services
publics locaux et le statut comme garantie pour les citoyens d’un
service public égalitaire.
De ce fait, c’est le caractère démocratique et
solidaire des missions publiques qui est en jeu, et donc la notion même
de service public. Ainsi, la mise à mal de la démocratie locale et du
statut a pour objet d’en finir avec le contrôle exercé par les citoyens
sur les services publics.
L’absence d’une réforme fiscale solidaire corrigeant
les inégalités entre collectivités condamne les plus pauvres d’entre
elles à des services publics au rabais. L’asphyxie financière des collectivités pousse à la privatisation des missions.
Face à cette attaque d’ampleur inégalée contre la
démocratie et les services publics locaux, la mobilisation convergente
des usagers, agents et élus, avec les forces progressistes, syndicales,
associatives et politiques, est indispensable. Le service public local est bien l’affaire de l’ensemble de ses acteurs.
La construction concertée d’initiatives de mobilisation
doit s’effectuer sur les objectifs partagés que sont la préservation et
le développement des services publics territoriaux.
Atteindre ces objectifs suppose la garantie du
caractère démocratique de la décision politique, le financement pérenne
et solidaire des missions, la promotion de l’emploi public et du
statut, un dialogue social fructueux.
Notre capacité à œuvrer en commun sur ces objectifs sera doublement décisive.
Premièrement, pour
construire une mobilisation à la hauteur des enjeux qui soit de nature
à mettre en échec le pouvoir sarkozyste et ses mandants patronaux.
Deuxièmement, alors que
se profilent les élections régionales, pour faire de la question des
services publics et de la fonction publique un élément central de la
campagne permettant de mettre en lumière les conséquences désastreuses
de la politique actuellement à l’œuvre.
L’échéance électorale de mars 2010 constitue une étape
importante d’élaboration d’une alternative politique de progrès, dont
les services publics et la fonction publique doivent être une des clés
de voûte.
Au-delà de la nécessaire réponse aux coups portés par
le pouvoir en place, la force des luttes sera aussi fonction de
l’émergence de cette alternative politique.
De nombreuses initiatives sont d’ores et déjà engagées
sur le territoire. Alors que le projet de loi de réforme des
collectivités passe au Sénat, celles-ci doivent se multiplier. Le 21 janvier, et après, d’autres mobilisations sont à construire. C’est en agissant ensemble, dans le respect de nos champs d’intervention respectifs, que nous pourrons gagner.
L’organisation des collectivités, la fonction publique territoriale sont perfectibles et doivent évoluer. Mais dans le sens de l’intérêt général et pas pour être mises au service du capital !
Le développement des services et de l’emploi publics,
leur financement solidaire, leur caractère démocratique, la résorption
des inégalités territoriales doivent guider toute évolution."