La Fonction publique territoriale, c’est le service
public local, ce sont tous ces agents publics qui, au quotidien,
travaillent pour vous, dans les services de la mairie, du conseil
général, du conseil régional, de l’intercommunalité, des offi ces HLM,…
Quelques exemples :
Les assistantes maternelles et les personnels des crèches qui prennent en charge les tous petits
Les infirmières dans les centres de santé
Les médecins, les sages femmes dans les centres de PMI
Les assistantes sociales dans les centres médico-sociaux
Les personnels administratifs à l’état civil ou au CCAS
Les agents techniques dans les collèges et lycées
Les animateurs des centres de loisirs
Les bibliothécaires dans les médiathèques et centres municipaux d’activités culturelles
Les maîtres nageurs à la piscine, les gardiens de stade pour le match du dimanche
Les professeurs de musique, de danse dans les conservatoires
Les agents sociaux et les auxiliaires de vie auprès des personnes âgées
Les jardiniers du service des espaces verts
Les agents des routes départementales
Les gardiens HLM
Les agents des services techniques municipaux
Les éboueurs des SIVOM et régies municipales
Les pompiers des SDIS…
Et tant d’autres…
Toutes ces femmes et tous ces hommes qui consacrent leur activité professionnelle quotidienne à la défense de l’intérêt général.
Malgré l’attachement de la population au service public
local -la consultation citoyenne sur le statut de La Poste en est un
exemple criant- le service public de proximité est en danger. En effet,
le Président de la République et le gouvernement Fillon ont décidé de
s’attaquer de front à la Fonction publique territoriale.
La « réforme » territoriale telle qu’elle est présentée
aujourd’hui, et qui risque d’être votée en ce début d’année, fait peser
de graves dangers sur les missions et sur les emplois publics. La
suppression de la taxe professionnelle, la mise à mal des finances
locales conduisent à une limitation des activités des services publics
locaux et découlent
d’une volonté non dissimulée de privatiser les services.
En concentrant moyens et lieux de décisions sur les
échelons régionaux, intercommunaux et métropolitains, la réforme est
porteuse d’importants reculs du service public dans les territoires
ruraux et les zones urbaines en diffi culté.
Dans le cadre de son offensive libérale, le
gouvernement développe à marche forcée une conception de
l’ Etat qui
obéit à une logique purement financière de réduction des crédits et de
la masse salariale de la fonction publique, de transfert de certaines
de ses missions soit aux collectivités territoriales sans leur en
fournir les moyens financiers,
soit au secteur privé pour l’aider à valoriser son capital.
Ces projets sont mis en oeuvre sans prendre en compte l’intérêt
des usagers. Ce n’est pas acceptable : les services publics, c’est notre
bien commun !
Le service public local est un facteur de cohésion
sociale. Il fait une large place à la redistribution sociale et
territoriale à travers ses principes :
continuité et accessibilité des services rendus aux usagers,
égalité de traitement,
péréquation tarifaire,
obligation de fourniture.
Les besoins fondamentaux et l’égal accès de tous les
individus doivent être satisfaits sur l’ensemble du territoire : telle
est la conception qui fonde l’utilité sociale du service public local.
Aujourd’hui chacun d’entre nous doit se sentir concerné car demain il sera peut être trop tard. Nous devons exiger :
le retrait des projets actuels de réforme territoriale et de suppression de la taxe professionnelle.
un
vaste débat citoyen, avec, entre autre, les personnels et les usagers,
sur l’organisation des missions publiques en préalable à toute réforme.
une
refonte de la fiscalité locale permettant le financement pérenne des
missions et des emplois et la résorption des inégalités de ressources
entre collectivités.
Face à ces attaques, et à l’occasion de l’examen par le
Sénat du projet de réforme territoriale, nos organisations appellent
les personnels territoriaux à une semaine de débats en assemblée
générale dans chaque collectivité à partir du 18 janvier 2010 [].
Les fonctionnaires territoriaux, les élus locaux, ET
BIEN SÛR : VOUS LES USAGERS DES SERVICES PUBLICS, doivent se mobiliser
pour défendre les services publics locaux :