Conseil Municipal du 25 mars 2010 Intervention d’Eliane Pibouleau-Blain
Elue associative d’Opposition de Gauche
Délibération n°06 – Budget primitif 2010
Au mois de février, nous n’avons pas vraiment eu de débat d’Orientation, Mr. Le Maire, puisque notre interlocuteur sur le projet de la ville a été seulement son Trésorier: nous n’avons pas discuté d’un projet présenté par le Maire pour la ville.
Nous retrouvons donc aujourd’hui des éléments comptables déjà connus et pas vraiment amendés par les remarques des élus d’opposition.
de crise difficile pour l’emploi et le pouvoir d’achat, il importe que nous retrouvions des Politiques sociales, éducatives et culturelles soutenues : ceci doit être possible puisque, Mr. le Trésorier, vous nous avez dit être sans inquiétude…
-L’endettement : c’est un sujet récurrent chaque année, il permet de financer le nouvel investissement ou non encore réalisé en 2009 : il est ici à un niveau élevé pour 1438€ d’encours de dette par habitant, contre 1046€ pour la moyenne des communes de même strate ; certes la capacité d’autofinancement 6,2Mns couvre le remboursement de l’annuité de capital emprunté, mais cette C.A.F. résulte, en recettes, d’une fiscalité locale lourde (sauf pour le foncier bâti) pour la population, nous en traiterons en délibération n°7…
-L’apport financier de l’Etat, assuré normalement pour 2010, risque d’être très compromis les années suivantes : quid de la pérennité de la Dotation de Solidarité urbaine ? (DSU. 1MN d’€),
Et quid du niveau de Dotation de Compensation de la baisse des recettes de la Taxe Professionnelle ?
-En dépenses, je vais prendre trois exemples :
1- Je ne peux être d’accord avec la compression des dépenses de fonctionnement des Services communaux, compte tenu des besoins sociaux ; et nous avons encore trop d’emplois à temps partiel non choisi qui, évidemment, correspondent à des situations de bas salaire (employés d’école, aides à domicile, etc.) . Nous ne répondons pas suffisamment « présents » non plus aux actions du CCAS où les retraités disposent d’animations…à prix prohibitifs !
2-L’aide au Mouvement associatif, et, notamment le social, reste insuffisante quand tous les jours les structures accueillent de plus en plus de défavorisés : pas de logements, mais pas non plus beaucoup d’argent pour la Culture ! J’ai ainsi déjà parlé des besoins financiers et matériels pour la Bibliothèque municipale, lieu de partage et populaire ; certes Bayonne entretient son image, mais la Jeunesse et les retraités désargentés, les adultes sans emploi, ont besoin de structures culturelles populaires : la Ville-Musée, vitrine touristique, ne me paraît pas être une bonne réponse pour ces populations.
3-Pour le sport, troisième exemple : j’ai déjà expliqué (C.M. de décembre) la situation faîte à l’éducation et la formation de jeunes sportifs, notamment sur le cas du Rugby amateur ; la situation n’a pas changé à ce jour, Monsieur l’Adjoint au sport, à l’Aviron Bayonnais. Et je ne vois rien de prévu en terme d’investissement répondant à la demande d’accueil des familles et de salle de réunion pour les équipes éducatives du Rugby-Formation : l’éducation doit être une priorité, sur cette situation, ce n’est pas le cas !
Voilà donc quelques exemples simples illustrant une politique.
Je ne reviens pas sur tant d’autres exemples donnés lors du débat d’Orientation : ce budget n’est pas suffisamment un budget de progrès social, répondant aux urgences du moment à Bayonne.
Vote CONTRE le budget 2010